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Grand Prix du Meilleur film au Festival de Gand à Haim Tabakman pour Eyes Wide Open. Présenté en Sélection Officielle Un Certain Regard et a concouru pour la Caméra d'Or lors du Festival de Cannes 2009.


Distribu� par :
Cinéart
Ce film n'est plus à l'affiche

Eyes Wide Open

Tu n'aimeras point
Critique :

Une vraie réussite.

Haim Tabakman, cinéaste israélien de 34 ans, filme au plus près ses personnages. Dans cette atmosphère oppressante, il glisse peu de dialogues ou d'interprétations psychologiques afin de laisser place au désir latent et aux silences, seulement rythmés par les prières et une pluie incessante. Les plans fixes renvoient à cette société extrêmement religieuse, rigide et stricte où il n'y a aucune place pour l'homosexualité. Sous la pression et les menaces, Aaron est sommé de faire un choix, partir ou bien rester en respectant le Talmud. Tu n'aimeras point est une sorte de Brokeback Moutain du côté des juifs ultraorthodoxes. Une vraie réussite.

par Le Figaroscope

Toute la douceur, puis la détresse du monde se lisent dans le regard de Zohar Strauss, formidable interprète (...)

Un boucher, marié et père de famille nombreuse, tombe amoureux de son employé. L'intrigue de ce premier film israélien pourrait sembler banale, mais elle se déroule dans le quartier juif ultra-orthodoxe de Jérusalem où les hommes, vêtus de noir, respectent jusqu'à l'obsession les règles draconiennes de vie imposées par le Talmud sous peine d'être bannis. L'homosexualité y est, littéralement, innommable, car inconcevable...

Pour vivre heureux, les deux amants n'ont donc d'autre solution que de vivre cachés. La solitude d'un lac à l'extérieur de la ville, l'isolement de la chambre froide à l'intérieur du magasin sont leurs refuges, deux lieux de purification casher qui participent de la tension, omniprésente, entre l'impur et le sacré.

Le soin apporté à la description des rites quotidiens, la rigueur de la mise en scène évitent tout sentimentalisme. Les cadrages oppressants dessinent les murs d'une prison où chaque individu serait sous la surveillance permanente des autres membres de la communauté – superbe séquence où un reflet fugitif révèle la présence d'un groupe de religieux dans une rue en apparence déserte. L'étouffement ressenti par les personnages est si bien rendu que le spectateur finit par l'éprouver à son tour. Cela n'empêche pas une émotion croissante. Le mérite en revient pour une large part aux comédiens. Toute la douceur, puis la détresse du monde se lisent dans le regard de Zohar Strauss, formidable interprète du boucher troublé par la jeunesse désespérée d'Ezri (Ran Danker) et par l'incompréhension, non moins douloureuse, de son épouse (Tinkerbell). Tu n'aimeras point ne se laisse pas facilement aimer, mais sa beauté s'impose.

par Télérama

Filmé avec pudeur et justesse, sans pathos inutile (...)

Avec ce premier long-métrage très remarqué au dernier festival de Cannes, Haim Tabakman réalise une sorte de "Brokeback Mountain" à Jérusalem... Mais ici, l'obstacle principal à l'histoire d'amour homosexuelle n'est plus une somme de préjugés machistes, mais bien le poids de la religion : Aaron, avec ce nouvel amour, sait bien qu'il est en rupture complète avec son "clan". Filmé avec pudeur et justesse, sans pathos inutile, "Eyes wide open" est une plongée à la fois émouvante et instructive dans une certaine conception du judaïsme.

RTBF du 2/12/2009 par Hugues Dayez
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