Océans

Critique :

(...) sensation intime d'être "poisson parmi les poissons" grâce à des techniques de tournage inédites.

Témoignage de l'empreinte que l'homme impose à la vie marine, "Océans", le nouveau film de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, révèle la sensation intime d'être "poisson parmi les poissons" grâce à des techniques de tournage inédites. Au terme de deux ans de préparation, quatre de tournage et une année de montage, le film, pré-vendu dans "80% du monde", sortira en France le 27 janvier, un mois après la conférence de Copenhague (...). "On a inventé tous ces engins pour être poisson parmi les poissons, pour témoigner de ce que l'on fait de notre environnement et, quand il y a des prises de pêche ou des pollutions, pour le recevoir en pleine tête comme les poissons les reçoivent", a déclaré Jacques Perrin lors d'une interview accordée à Reuters. Cet amoureux de la Terre, qui salue le travail de Nicolas Hulot, ne "se sen(t) pas le devoir d'être prêcheur" mais espère contribuer au débat sur la protection de l'environnement.

Le film s'ouvre sur un enfant qui contemple la mer et demande "C'est quoi l'Océan ?". La réponse, c'est le film: une symphonie d'images épurée en commentaires. Le rêve de nager avec les poissons a pris forme au fur et à mesure des évolutions techniques, cinquante ans après "Le Monde du Silence" de Jacques Cousteau et ses premiers scaphandres autonomes. Embarquée dans un caisson hydrodynamique entre les mains du plongeur, la caméra plane avec les raies ou permet au plongeur de nager épaule contre nageoire avec un grand requin blanc. Dans une torpille tractée à pleine vitesse, elle entraîne le spectateur dans la folle cavalcade des dauphins. "Nos machines ne débouchent pas sur un caractère spectaculaire mais sur une intimité avec l'animal que l'on n'avait jamais vue jusqu'à présent et qui d'un seul coup nous attache à lui", ajoute le réalisateur et producteur du "Peuple migrateur" et de "Microcosmos". (...)

RMC par Mathilde Gardin