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Une Exécution Ordinaire

Critique :

En adaptant la première partie de son récit russe ( Une exécution ordinaire, Gallimard, 2007), le romancier Marc Dugain réussit un coup de maître. Les tête-à-tête entre Dussollier et Hands, d'écriture et d'interprétation brillantissimes, sont des morceaux de bravoure.

1952 : le Petit Père des peuples souffre horriblement. Staline (André Dussollier) a renvoyé tous ses docteurs juifs, il n'a donc plus personne pour le soulager. Anna (Marina Hands), un médecin qui pratique l'imposition des mains, est appelée à son chevet dans le plus grand secret. La grâce des puissants est une malédiction pour ceux qui la reçoivent. Anna, condamnée à disparaître, doit sans rien dire se séparer de son mari désespéré (Édouard Baer) et subir en silence les soupçons de son service. En adaptant la première partie de son récit russe ( Une exécution ordinaire, Gallimard, 2007), le romancier Marc Dugain réussit un coup de maître. Les tête-à-tête entre Dussollier et Hands, d'écriture et d'interprétation brillantissimes, sont des morceaux de bravoure.

Le casting est stimulant, inattendu : Podalydès s'est fait la tête d'un concierge soviétique et le trop méconnu Grégory Gadebois est détestablement bon en chef de service libidineux. Mais la vraie surprise est la mise en scène, très maîtrisée, qui nous plonge dans la grisaille paranoïaque de la Russie stalinienne. C'est là sans doute que l'on attendait le moins le néophyte Dugain. Fort de son expérience de chef d'entreprise, ce directeur rigoureux d'acteurs a su imposer ses choix. Ce qu'on aimait dans ses livres se retrouve à l'écran, et en important son univers, Dugain apporte quelque chose de neuf. Il ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Dès ce mois-ci, il adapte pour France 2 La Bonté des femmes , d'après l'une de ses nouvelles. Dussollier y a de nouveau le rôle principal ( lire notre portrait ). Dugain écrit un autre scénario pour ce même acteur et on sait déjà qu'il adaptera L'Insomnie des étoiles , son prochain roman (à paraître en septembre). Il va falloir compter avec le cinéaste Dugain !

Le Point par François-Guillaume Lorrain

Du roman au film : trois ans après avoir publié «Une exécution ordinaire», Marc Dugain en signe lui-même l'adaptation au grand écran. C'est son premier film, et c'est un coup de maître.

Ce film psychologique, et non historiographique, sur la folie pirandellienne d'un roi nu, sur la détresse d'un maître du monde et sur la manière dont un mathématicien du goulag se convertit in extremis aux médecines parallèles, est le premier de Marc Dugain. On est impressionné par l'autorité de cet écrivain tardif - il a publié son premier roman, «la Chambre des officiers», à 42 ans - qui, sans avoir jamais tenu une caméra, se lance non seulement dans le cinéma mais aussi dans l'adaptation de son propre livre. Le pari est totalement réussi. Avec «Une exécution ordinaire», on assiste en même temps à la mort d'un dictateur et à la naissance d'un réalisateur.

Le Nouvel Observateur par Jérôme Garcin

André Dussollier entre définitivement au Panthéon des plus grands comédiens du cinéma français

D'abord romancier, Marc Dugain fait aujourd'hui ses premiers pas en tant que metteur en scène. Sa relation avec le Septième Art remonte cependant à plus de vingt ans. En 2000, François Dupeyron avait en effet eu la bonne idée d'adapter pour le grand écran son livre La Chambre des officiers. Par la suite, il a suffi d'une rencontre avec le producteur Jean-Louis Livi pour amener l'auteur à transposer lui-même une autre de ses oeuvres littéraires, intitulée Une exécution ordinaire, et ce, après un détour par la case théâtre. A l'arrivée, le film est une réussite quasi totale et s'impose comme l'une des premières claques cinématographiques de cette année 2010.

Excessif par Gilles Botineau
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