Home / Les films / Filmographie / La Pivellina

Grand Prix du Jury et Prix Mademoiselle Ladubay pour la Meilleure Actrice au 22ème Festival Premiers Plans d'Angers (ex aequo avec Eastern Plays) ; Prix du Meilleur Film et Meilleure Actrice au Gijón International Film Festival ; Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes en 2009, il gagne le Label Europa Cinemas ; ...


Distribu� par :
Imagine
Ce film n'est plus à l'affiche

La Pivellina

Critique :

(...) une émouvante variation poétique sur la création d'un lien maternel et sur le sentiment d'abandon.

(...) Qu'est-ce qui, très vite, donne le sentiment d'une vérité intense des personnages et des situations ? C'est que les comédiens jouent pour ainsi dire leur propre rôle. Artistes de cirque installés dans la banlieue de Rome, ils sont plongés dans un récit (l'adoption de l'enfant) que leur imposent les cinéastes, ces derniers les suivant au plus prêt, souvent caméra à l'épaule.

La fiction devient une sorte de catalyseur qui permet paradoxalement d'approcher une certaine vérité. S'impose une sorte de présence concrète des êtres et des choses, évacuant tout risque d'attendrissement, une présence construite par la fusion de l'acteur et de son personnage. Dès lors, La Pivellina devient une émouvante variation poétique sur la création d'un lien maternel et sur le sentiment d'abandon.

Le Monde par Jean-François Rauger

Cette trame toute simple se déploie si délicatement qu'elle nous touche au coeur.

(...) La Pivellina commence comme une chronique documentaire sur une communauté socialement et géographiquement en marge. Terrains vagues truffés de déchets, bords de routes assourdissants, travées boueuses, cités lépreuses : tel est le décor des saltimbanques, éternels parias parqués derrière des palissades. Ce milieu, Tizza Covi et Rainer Frimmel le connaissent bien, tout comme les interprètes du film dont « la vraie vie » ressemble à celle de leurs personnages. Filmée par un regard complice, leur intimité échappe au misérabilisme et au folklore. Au sein de cette communauté où la solidarité tient du réflexe de survie, la chaleur humaine circule aussi naturellement que les courants d'air.

Pour sa première fiction, le couple de photographes-documentaristes raconte une histoire à la fois âpre et généreuse, triste comme un conte naturaliste. Petit à petit, au fil de scènes gracieuses - un jeu de ballon, une berceuse murmurée, une promenade à la mer -, l'amour grandit entre la pivellina (« la petite », en italien) et sa famille de substitution. Chacun, à sa façon, fait une place à l'enfant : Patty, la robuste foraine aux cheveux rouges, Walter, son compagnon, mais aussi Tairo, un ado espiègle, lui aussi délaissé par ses parents.

Cette trame toute simple se déploie si délicatement qu'elle nous touche au coeur. Dans ce minable camping de banlieue, les cinéastes cherchent et trouvent des signes d'humanité. Jusqu'au bout - le film s'achève sur un moment sublime où tout reste possible -, ils s'obstinent à croire en nous, envers et contre tout.

Télérama du 20/02/2010 par Mathilde Blottière
Condition d'utilisation - Newsletter - Stratégie par MOD - Website créé par DAYS - Graphismes par GINGER UP - Powered by eZ Publish
© A.S.B.L. Art & Cinéma - Cinéma Vendôme.