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Présenté au Festival de Cannes en séance spéciale à 400 élèves.


Distribu� par :
Les Films de l'Elysée
Ce film n'est plus à l'affiche

Les mains en l'air

Critique :

La force du film tient à ces enfants, à leur spontanéité, leur bon sens et leur humour désarmants.

Le film a été présenté au dernier festival de Cannes à quelque 400 élèves de la région, qui l'ont accueilli avec enthousiasme, séduits par le "serment grave" qui soude les petits héros du film, réunis dans un "Club des cinq" version cour de récréation 2010, avec tous les ressorts de la générosité enfantine, face à des adultes qu'ils ont toutes les raisons de ne pas croire.

Comme dans un conte sur toile de fond réaliste, le ton est en apparence léger. Il y a les bons et les méchants. Les dialogues sont authentiques et appartiennent au vocabulaire des enfants, tout comme leur vérité. Les adultes restent en arrière-plan.

"Les mains en l'air" s'ouvre sur Milana, une femme âgée, en 2067, qui se remémore son année de CM2 en 2009 : sa bande de copains complote pour la cacher, elle, petite Tchétchène menacée d'expulsion, après le départ de Youssef, un autre petit copain qui lui vient d'être expulsé.

"Je ne sais plus qui était président de la République", dit-elle, une phrase qui résonne d'autant plus que Cendrine, la mère de Blaise et d'Alice, qui héberge Milana, est incarnée par Valeria Bruni-Tedeschi, belle-soeur de Nicolas Sarkozy, un statut qu'elle n'avait pas encore pendant la préparation du film.

Les enfants prêtent serment et s'organisent pour rester cachés le temps qu'il faudra. Signe de ralliement : une sonnerie ultrason sur les téléphones portables. Kit de survie : petits LU, Nutella, Cacolac.

La force du film tient à ces enfants, à leur spontanéité, leur bon sens et leur humour désarmants. Romain Goupil a choisi une fillette tchétchène, Linda Doudaeva, pour incarner Milana. Sa mère, Malika, est également mère de la fillette dans le film.

A l'origine, explique Romain Goupil, "une sensation d'impuissance face aux effets de la politique de reconduite à la frontière", des faits divers sordides. Et la question du fils adoptif d'origine vietnamienne d'une de ses amies, demandant quand viendrait son tour d'être expulsé après avoir assisté au départ d'un de ses copains de classe dont les parents étaient sans papiers.

Une question sur laquelle le réalisateur de "Mourir à 30 ans" et "A mort, la mort !" s'est engagé comme d'autres cinéastes dans un collectif regroupant notamment Arnaud Desplechin, Tonie Marshall, Pascale Ferran.

Une question lancinante aussi sur laquelle il veut "faire réfléchir" et qui explique le choix du flash back Milana vieille/Milana enfant dans le film : "Combien de temps faut-il pour s'apercevoir que ce qui se passe maintenant est simplement inadmissible ?".

par RTL info
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