Ce film n'est plus à l'affiche
Ondine
Critique :
(...) une fort belle histoire d’amour. Et les belles histoires d’amour, on devrait nous en offrir plus souvent.
Vous croyez aux contes de fées ? Eh bien Syracuse (Colin Farrell) non plus. Il a d’ailleurs d’autres chats à fouetter : sa petite fille est handicapée, vissée à son fauteuil roulant, son ex picole et lui a peur de replonger. Du coup ; il vit un peu en ermite sur une côte irlandaise, dans une vieille maison qu’il tient de sa mère, au bord de l’océan où il s’en va pêcher. En remontant ses filets lors d’une de ses sorties, il découvre une jeune femme (Alicja Bachleda-Curus)... qui finit par lui avouer être une sirène. Elle a juste voulu échapper au sort que lui réservait son père en s’enfuyant chez les hommes. Incrédule, Syracuse l’héberge et finit même par voir d’un bon œil la relation qui se noue entre elle et sa gamine... Pas question de vous raconter la suite, bien évidemment. Il convient juste de préciser que Neil Jordan n’est pas le genre de réalisateur et de scénariste à nous proposer un remake ou une resucée de Splash. Sur cette trame aux allures, effectivement, de conte de fées, il se veut on ne peut plus vrai, humain, réellement touchant et en prise directe sur quelques sujets de société toujours bien d’actu. Hormis Stephen Rea et, bien sûr, Colin hismelf, les acteurs qu’il a retenu sont tous des (plus ou moins) inconnus. Personne, dans ce casting, ne vole la vedette à qui que ce soit ou phagocyte le film de sa présence. La mise en scène est sobre, ce n’est pas plus mal. Ondine ne deviendra peut-être pas l’une des œuvres majeures de Neil Jordan, mais c’est en tout cas une fort belle histoire d’amour. Et les belles histoires d’amour, on devrait nous en offrir plus souvent.
par
Le Soir.be