Baciami Ancora

Critique :

« Encore un baiser » filme la passion dans la peau qui fait des ravages

Celles qui se souviennent avec des trémolos dans la voix de « Juste un baiser », sorti il y a huit ans déjà, piétinent d’impatience à l’idée d’apprendre ce que sont devenus Carlo et sa bande d’amis. Et, avec eux, les femmes qu’ils aimaient et l’Italie d’aujourd’hui. Le deuxième volet de cette saga romantico-italienne, toujours signée Gabriele Muccino, cueille les personnages, les mêmes exactement huit ans après le générique du précédent : ils ont à peine 40 ans, sont installés dans une vie moins nocturne, vont chercher les enfants à la sortie de l’école, boivent moins d’alcool aussi. Ils sont visiblement moins enragés et, pourtant, confrontés à une réalité plutôt éloignée des ambitions de leur jeunesse, engoncés dans des costumes ou dans des vies trop étriqués. Quand ça commence à craquer de partout, ils se mettent à réinventer l’amour. « Encore un baiser » filme la passion dans la peau qui fait des ravages, mais c’est avant tout une histoire d’amitié sans limite, comme seule existe la vraie amitié. Et si vous aviez raté le premier baiser, pas d’inquiétude, le second est aussi sensuel pour les novices, il se roule à pleine bouche.

Elle par Florence Ben Sadoun