Ce film n'est plus à l'affiche
Plastic Planet
Critique :
Plastique pratique, universel, assassin.
On découvre, enquête et contre-enquête à l’appui, que cette substance dégage des matières nocives produisant cancers et stérilité, et qu’elle a une durée de vie de 500 ans ! Parmi les milliers de substances qu’elle dégage, on n’en a testé que 11 !
Le pire : le bisphénol A, oui, celui qui compose les biberons. Le journaliste, façon Michael Moore en moins provocateur, va des producteurs de plastique aux généticiens et aux scientifiques plus ou moins honnêtes, de l’Autriche, à la Chine, de l’Inde aux Etats Unis.
Des ordures aux contenants, on est cernés. Les Tupperware qui s’opacifient et contaminent, les poissons qui mangent du plastique au fond d’un océan impossible à nettoyer, des phtalates qui affectent notre système endocrinien… Peu de moyen d’échapper à cet empoisonnement tranquille.
Boote se fait faire des analyses de sang, et il y trouve du bisphénol. « Un an et demi après mon tournage, j’ai limité mes contacts avec le plastique, et mon taux de Bisphénol A a baissé ». Il donne des pistes vers les "bioplastiques", encore balbutiants. Tout espoir n’est pas mort.
Un film indispensable si l’on ne veut pas mourir idiot. Si l’on ne veut pas mourir trop tôt.
par
Paris Match