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Oscar, César et Golden Globe du Meilleur Film Etranger 2012 ; Berlinale 2011 : Ours d'Or, Ours d'Argent de la meilleure actrice et Ours d'Argent du meilleur acteur


Distribu� par :
Cinéart
Ce film n'est plus à l'affiche

A Separation

Une Séparation
Critique :

César, Oscar, un week-end triomphal pour “Une séparation”

Une première pour le cinéma iranien, doublement récompensé ce week-end pour le meilleur film étranger. “Une séparation” a été sacré. Tout d’abord, vendredi soir à Paris, le réalisateur iranien Asghar Farhadi s’est vu décerné le césar, puis hier soir à Los Angeles vint l’Oscar. Ce n’était pas tellement une surprise puisqu’il avait reçu déjà une multitude de prix notamment le même Prix aux Golden Globes le mois dernier mais aussi auparavant l’Ours du meilleur film à la Berlinale 2011 ainsi que des Ours pour les acteurs.

Le film tourné en Iran, n’a semble-t-il pas subi de censure selon son réalisateur. De l’espoir donc pour un cinéma prometteur et de la lumière dans un pays qui est déchiré. Bien que l’histoire de “Une séparation” part de la rupture et des désaccords d’un couple, on y voit à travers leur vie, une réalité de l’Iran. Une réalité qui n’est toutefois pas unique à l’Iran puisque fossé social et désaccords religieux se retrouvent chez n’importe quelle nation.

par cine4me.com

Avec "Une séparation", Asghar Farhadi réussit un drame riche de signification ... Farhadi manie les deux degrés de lecture avec une fluidité parfaite, qui fait de son film une très brillante réussite.

(...) Voici que déboule sur nos écrans l’Ours d’Or du dernier Festival de Berlin: "Une séparation" du cinéaste iranien Asghar Farhadi. Le film a d’ailleurs à peu près tout raflé à la Berlinale, décrochant à la fois les prix d’interprétation masculine et féminine pour l’ensemble du casting.

Le film s’ouvre par un formidable plan séquence : un couple, qu’on devine face à un magistrat, négocie son divorce. La femme, Simin, veut quitter l’Iran pour garantir un avenir meilleur pour sa fille. Son mari Nader refuse de la suivre : il veut pouvoir s’occuper de son père, un vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer. Comme sa femme quitte le domicile conjugal, Nader se voit contraint d’engager une aide-soignante, Razieh, pour veiller sur son vieux papa quand il part travailler. Mais Razieh, qui vit une grossesse difficile, faillit à sa mission et laisse le vieil homme sans surveillance pendant plusieurs heures…

Très en colère de découvrir cette négligence, Nader chasse Razieh de chez lui. Quelque temps plus tard, sa surprise est énorme lorsqu’il apprend que la jeune femme a fait une fausse couche et du surcroît, le tient pour responsable de ses malheurs. Nader se retrouve alors pris dans un engrenage juridique infernal…

Avec "Une séparation", Asghar Farhadi réussit un drame riche de signification. Au premier degré, on peut lire le film comme un passionnant suspense psychologique. Et en filigrane, on peut voir à travers ce conflit entre deux familles une fresque de la société iranienne d’aujourd’hui, avec une frange de la population désireuse de modernité, et l’autre accrochée à ses traditions et juchée sur ses interdits religieux. Farhadi manie les deux degrés de lecture avec une fluidité parfaite, qui fait de son film une très brillante réussite.

Rtbf.be par Hugues Dayez

A SEPARATION est un film engagé qui, s’il crie à la nécessité de s’émanciper, est très respectueux de tous.

Une histoire simple dans un contexte qui ne l’est pas. En Iran, un couple fait une demande de divorce devant un juge. Déjà les points de vue sur le divorce en tant que tel divergent. Déjà aussi les codes culturels et sociaux ne sont pas les nôtres et permettent d’envisager une autre réalité sur la base d’une situation bien commune. Lorsque la femme quitte son mari, les événements s’enchaînent voire s’enclenchent les uns les autres. Le mari doit trouver quelqu’un pour tenir la maison et surtout pouvoir veiller sur son père qui est atteint d’alzheimer et ne peut rester seul.

Si le choc culturel est rude c’est en son sein que réside un des intérêt du film. Car il est question de montrer l’absurdité à laquelle peuvent conduire des codes normatifs qui quelques fois deviennent assassins. A SEPARATION est un film engagé qui, s’il crie à la nécessité de s’émanciper, est très respectueux de tous. Le film pose des questions sans porter de jugement ni tenter d’apporter de réponse. Il s’agit d’appréhender avec justesse la réalité.

La nervosité qui émane tant de la captation que du montage apparaît être le reflet de la nervosité qui habite l’ensemble des protagonistes. Le développement scénaristique est brillant. C’est au travers de la caractérisation des protagonistes que les enjeux sont mis en place. Des enjeux qui doivent être résolus dans la confrontation aux autres et donc au monde. Des enjeux pluriels qui ne peuvent laisser personne indifférent et qui ne peuvent que susciter le débat.

Cinem(m)a par Nicolas Gilson
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