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Nominé pour La Caméra d'Or au Festival de Cannes 2011 ; Prix Michel d'Ornano au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2011


Distribu� par :
Lumière Distribution
Ce film n'est plus à l'affiche

17 Filles

Critique :

Une bande de lycéennes décident de tomber enceintes en même temps. Un choix provocateur, audacieux, et tout simplement vivant.

Puissant parfum d'iode, de jeunesse et de vie avec 17 filles (Semaine de la critique). Ça part d'une histoire vraie, d'un fait divers américain survenu en 2008. 17 filles décident, dans le même lycée, de tomber enceintes. Delphine et Muriel Coulin, qui sont soeurs, et de Lorient, ont transposé les faits, pour leur premier film, dans leur ville d'adolescence. Et casté pendant huit mois pour trouver les perles rares. Ça valait le coup d'y passer du temps. Leurs lycéennes explosent l'écran. Surtout la leadeuse, la fière et belle Camille (Louise Grinberg), qui entraîne la bande dans l'aventure utérine. Elles vont chercher les mecs dans les bunkers où ils font la fête, couchent avec eux pour la cause et tombent, donc, toutes enceintes. Sans peur, avec joie. Nietzsche a 17 ans !

Les parents, les profs, ne comprennent rien : pourquoi saloper leurs études, leur avenir, si tôt ? Regardez le monde pourri que vous nous avez laissé, répondent en substance les gamines. Nous on a de l'amour à donner ! Et parce qu'on a 17 ans, on les comprendra, nos gamins, contrairement à vous, et adieu le choc des générations ! Elles ont à peine choisi les garçons, mais elles choisissent les prénoms, et la façon de les élever. Vaillantes gamines proposant une utopie d'amour dans un Lorient qui a plombé leurs parents. Ça court sur la plage, ça se baigne dans les vagues, ça rigole, ça a de l'aplomb dans les yeux verts et des restes d'océan dans la chevelure. Et si Lorient se remettait à s'appeler L'Orient ? Délirante scène où le corps enseignant conspire contre leur liberté, parle de planning familial et de distributeurs de capotes pendant que les adolescentes dessinent le nouveau monde. "- On a le droit ? Si on attend d'avoir le droit, on ne fait jamais rien." On n'arrête pas une fille qui rêve.

Les garçons, c'est vrai, sont au second plan. Sauf ce grand frère, du 3e RIMA, de retour d'Afghanistan. Protecteur, mais à l'écoute, qui offre à sa soeurette un ours en peluche au ventre imprimé "gift from Bagram". "Je l'avais pris pour toi, mais ça plaira aussi au bébé. Moi aussi je voulais changer le monde, faire quelque chose de ma vie, et regarde, je me retrouve à tirer sur des gens qui ne m'ont rien fait." Tout a commencé par une poétique invasion de coccinelles. Une vraie invasion, apparue au premier jour de tournage. Dans les premières minutes du film, les bêtes à bon dieu escaladent le corps des filles à la plage. Message divin : et si l'amour, et si la fougue sauvait le monde ? Et si on arrêtait de faire des calculs ? Il y a tellement de liberté dans ce film, tellement de lumière et de volonté. C'est vivant, tout n'est pas perdu.

par Le Point
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