Synopsis :
Dahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l'action. San'er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu. Xiaoyu, hôtesse d'accueil dans un sauna, est poussée à bout par le harcèlement d'un riche client. Xiaohui passe d'un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes. Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine : celui d'une société au développement économique brutal peu à peu gangrenée par la violence.

« A touch of sin » de Jia Zhang Ke est de ces films-défibrillateurs qui élèvent brusquement le niveau d’une compétition partie jusque là sur un rythme ronronnant. On pourrait résumer l’intrigue ainsi : une succession de destins individuels explosant dans un empire chinois bigarré par les fluctuations du libéralisme sauvage. (...)
« A touch of sin » frappe d’abord par sa frontalité absolue, reprenant à son compte et sans métaphores alambiquées, les exaspérations et révoltes populaires qui fleurissent un peu partout en Chine. Le film est une pure photographie de l’instant, saisissant la première giclée d’exaspération comme la décadence instituée qui semble la précéder. Cinéobs.

Par le réalisateur de STILL LIFE