Accompagnant les soldats dans leur marche, tout un peuple subit au quotidien les déchirements de la guerre et progresse à travers les villages en ruines, les forêts incendiées et les cultures dévastées. Certains réaffirment leur volonté de résister à l’envahisseur, d’autres profitent du désarroi général pour laisser libre cours à leurs bas instincts. Le tourbillon de l’Histoire précipite alors les destinées individuelles et romanesques de nombreux personnages tels le lieutenant Pedro de Alencar, la jeune anglaise Clarissa Warren, le revendeur ambulant Pena Branca, le sergent Francisco Xavier ou la prostituée Martirío. Tous convergent vers les lignes de Torres Vedras où la bataille finale décidera du sort de chacun.
L’attache émotionnelle à ce film apparaît peu discutable. Après la mort de Raúl, le producteur Paulo Branco m’a proposé de reprendre le projet. Cela me faisait un peu peur, mais je n’ai jamais douté : je devais le faire pour Raúl, en guise d’hommage, pour moi, comme pour l’équipe – techniciens et acteurs – qui ressentait exactement la même chose.Extrait de Valeria Sarmiento