Ce film n'est plus à l'affiche
Séraphine
Critique :
Séraphine : le génie dans le cabas... à voir !
(...) Pour son troisième long métrage, Martin Provost a ramené à la lumière ce personnage qui fut à la fois bonne à tout faire et artiste peintre, au début du XXe siècle. (...)
Mais le fait divers artistique ne suffit pas à faire un film. Le genre biographique exige l'incarnation. C'est là que Martin Provost a eu de la chance, comme Séraphine en a eu quand Uhde s'est installé à Senlis : le metteur en scène a trouvé Yolande Moreau.
(...) Avec Séraphine, Yolande Moreau donne toute sa mesure. C'est elle qui fait couver la tragédie sous le ton de la chronique adopté par le réalisateur ; c'est elle qui met de la démesure dans cette histoire dite d'un ton mesuré, presque détaché.
(...) Le film n'existerait pas sans Yolande Moreau, mais il ne faut pas sous-estimer la contribution de l'acteur allemand Ulrich Tukur (...). Wilhelm Uhde, esthète qui semble ici se tenir prudemment aux marges de la société et de la création, fait un réceptacle idéal pour la vitalité créatrice de Séraphine, qui irradie le film de bout en bout.
Le Monde du 30/09/08 par
Thomas Sotinel