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Australia
Critique :
Une oeuvre titanesque d’une esthétique à couper le souffle...
Une oeuvre titanesque d’une esthétique à couper le souffle... Australia mêle avec passion toutes les plus grandes ambitions d’une épopée cinématographique au service d’une histoire d’amour. Celle d’un cinéaste et de son pays.
Baz Luhrmann, cinéaste culte par excellence, frivole et désinvolte, ne nous avait rien offert depuis 2001 et son extraordinaire Moulin Rouge... Ayant clôt sa trilogie dite « du rideau rouge » avec ferveur, le réalisateur australien s'est alors attelé à un nouveau triptyque, encore plus ambitieux, puisqu'il s'agit de trois films épiques dont les deux prochains opus se tourneront sur les dix prochaines années. Australia est le premier né de cet évènement cinématographique et semble, derrière son apparat spectaculaire, rendre hommage à un cinéma d'antan, où les grandes émotions se mêlent aux grandes ambitions. Epique dans sa longueur, dans sa forme, mais également dans le ton de la mise en scène, le cinéaste sort l'artillerie lourde et nous offre une bourrasque cinématographique d'une maîtrise incroyable. Entre Victor Fleming et James Cameron, Baz Luhrmann se place comme un peintre des temps modernes, cinéaste de la renaissance où chaque plan recèle une multitude de complexités... Malgré un dernier quart d'heure se tirant du plomb dans l'aile, les 2h35 passent à une vitesse déconcertante grâce à une frénésie contagieuse et un scénario excellemment ficelé. Du cinéma décadent, démesuré, titanesque... Pour un résultat proprement émouvant.
Dvdrama par
Kevin Dutot