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Grand Prix du Film au 34e Festival de Gand et Nominé à l'Ours d'Or de Berlin


Distribu� par :
ABC Distribution
Ce film n'est plus à l'affiche

Die Fälscher

Les Faussaires
Critique :

La vraie histoire des faux dollars nazis. Un film qui a toutes les qualités

(...) Tiré du livre d'Adolf Burger, l'un des faussaires, Die Fälscher se focalise davantage sur le personnage de Salomon Sorowitsch, escroc d'origine russe arrêté dès 1936 par la police berlinoise. Ses faux billets étaient de vraies merveilles et peu après son transfert au camp de Mauthausen, il trouva la protection de ses geôliers qui appréciaient ses talents de dessinateur et de peintre. Personnage sans grands scrupules, il se heurta à Burger lorsqu'il s'agira de fabriquer de faux dollars à grande échelle.

Réalisé par Stefan Ruzowitzky, metteur en scène viennois connu pour son film d'horreur Anotomie (avec Franka Potente), Die Fälscher fait partie de ces rares films qui parviennent à évoquer avec une vraie perspective artistique les pages les plus noires de l'Histoire. Sans négliger le moindre détail, l'ouvrage est aussi palpitant que spectaculaire et... romantique. Il est brillamment joué par des acteurs inconnus chez nous (Karl Markovics, August Diehl et Devid Striesow), exception faite pour Dolores Chaplin, petite-fille du légendaire Charlot, l'auteur, entre autres, du Dictateur qui date de 1940. Un choix de casting qui sent le clin d'oeil et dont on aurait vraiment tort de se plaindre !

Dhnet.be du 19/12/2007
par Dominique Deprêtre

(...) Ce énième film sur les camps s'avère novateur. Il transcende, en outre, la page historique pour alimenter une question universelle.

Tiré de l'histoire de Salomon Sorowitsch, juif et faussaire de génie, transféré en 1944 au camp de Mauthausen puis à celui de Sachsenhausen, Die Fälscher dresse le portrait d'un homme qui doit faire le choix entre survivre – et collaborer, donc trahir – ou mourir.

L'« opération Bernhard », qui vit les faux-monnayeurs produire à la fin de la guerre plus de 130 millions de livres, ne permit pas le retournement de situation espéré par les nazis. Mais reste emblématique d'un extraordinaire dilemme moral : si vous aviez été juif, enfermé dans un camp de concentration et vraisemblablement condamné aux chambres à gaz, qu'auriez-vous fait ? Auriez-vous été prêt à tout ?

Mourir ou trahir : face à cette alternative, voilà chacun confronté à ce qu'il a de plus cher. Avec le portrait du juif et collabo, du survivant et salaud, Stefan Ruzowitzky prouve qu'on peut être un traître et avoir une conscience. Participer activement à l'horreur et demeurer un homme, fait de doutes et de sensibilité. Et donc – surprise –, ce énième film sur les camps s'avère novateur. Il transcende, en outre, la page historique pour alimenter une question universelle.

Sorowitsch sauvera sa peau, ainsi que celle de ses compagnons de cellule. Mais aura à se justifier par rapport aux millions d'autres qui y laissèrent leur peau. La duplicité est la marque la plus généralement acquise de la condition humaine. À méditer : les héros purs et les salauds définitifs sont ceux qui font l'exception. On conseille à tous les autres d'aller se regarder dans le miroir de ce film. Un film important, porté par un merveilleux inconnu (Karl Markovics) et par le tango ambivalent de Gardel.

Soir en Ligne du 19/12/2007 par Fabienne Bradfer, Julien Broquet et Nicolas Crousse
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