Ce film n'est plus à l'affiche
Everybody's Fine
Critique :
(...) Et si De Niro est impeccable, ceux qui jouent ses enfants ne sont pas en reste (...)
En 1990, Giuseppe Tornatore revenait à Cannes après le triomphe de "Cinema Paradiso" présenter "Stanno tutti bene", "Ils vont tous bien", un mélodrame dans lequel Marcello Mastroianni, modeste retraité veuf depuis peu, partait faire un tour d'Italie pour rendre visite à ses quatre enfants disséminés dans le pays... Chacun d'entre eux n'avait pas été à la hauteur des rêves ambitieux de leur père, mais préférait lui cacher la vérité pour éviter de lui faire de la peine. Mais jusqu'à quand ces pieux mensonges pouvaient-ils résister ?
Aujourd'hui, vingt ans plus tard, le réalisateur britannique Kirk Jones a réalisé aux USA un remake du film de Tornatore, Robert De Niro reprenant le rôle de Mastroianni. Et là où le cinéaste italien usait en abondance des violons pour faire pleurer son public, Jones fait preuve d'une très salutaire retenue : les rapports entre le père, bourru et maladroit et ses enfants, mal à l'aise et coincés dans leurs mensonges, sont ici admirablement décrits. Et si De Niro est impeccable, ceux qui jouent ses enfants ne sont pas en reste : Sam Rockwell, Kate Beckinsale et Drew Barrymore déploient des facettes de leur talents qu'on ne leur connaissait pas... Seule la fin du film verse dans un sentimentalisme hollywoodien pas vraiment indispensable.
Rtbf.be du 17 mars 2010 par
Hugues Dayez