Ce film n'est plus à l'affiche
California Dreamin'
Critique :
Le film posthume du tout jeune Christian Nemescu mélange avec un bonheur rare la comédie loufoque et le drame social
(...) Présenté au dernier Festival européen de Bruxelles, le film posthume du tout jeune Christian Nemescu mélange avec un bonheur rare la comédie loufoque et le drame social. On pense par moments au réalisme brut et absurde du No man's land de Danis Tanovic. La collision frontale entre le folklore burlesque et la tragédie de l'histoire s'y traduit là aussi par un savoureux cocktail. Qui débouche sur un deal touristico-culturel pour le moins culotté. Les GI voyant derrière la chair fraîche locale de juteuses parties de jambes en l'air. Les jeunes indigènes ouvrant quant à elles les jambes comme on ouvrirait les bras, en se focalisant sur les States : une idée, un rêve, une promesse de vie. Sacré bordel à la clef !
Coup de maître pour le coup d'essai de ce réalisateur roumain. Les regrets n'en sont que plus grands. Nemescu, tué en août 2006 dans un accident de voiture, n'aura pas eu le temps de terminer le montage de son film. D'où un sentiment bien compréhensible d'inachevé.
Soir en Ligne du 9/01/2008 par
Didier Stiers, Jean-Claude Vantroyen et Julien Broquet
Roumanie - Primée à Cannes, une farce riche, savoureuse et très slave du regretté Cristian Nemescu
"California dreamin'" est un film unique. Son jeune réalisateur - 27 ans - est décédé d'un accident de voiture à la fin du montage; il n'y aura donc jamais d'autres films de Christina Nemescu. Et dès les premières images, on sait qu'on va le regretter. Une sirène, des bombardements, des civils qui foncent aux abris, on a vu cela souvent mais pas une bombe qui dévale la cage d'escaliers.
Toutefois, le sujet ne se déroule pas à ce moment-là, mais plus d'un demi-siècle plus tard, en 1999. Deux wagons transportant des militaires américains et roumains, sous commandement de l'Otan, sont en route avec leur matériel pour le Kosovo. Voilà qu'au beau milieu de la Roumanie, le chef de gare d'un bled perdu fait du zèle. Il stoppe le convoi et, sous prétexte que les papiers ne sont pas en règle, le dévie et l'immobilise sur une voie de garage.
Un fonctionnaire dans toute sa splendeur tâtillonne ?
La Libre.be du 9/01/2008 par
Fernand Denis