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Belga Films
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Critique :

De 7 à 77 ans, osez ce grand voyage, car c’est tout simplement chez chacun de nous, et qu’est-ce que c’est beau !

Événement mondial que la sortie de ce film fascinant et magnifique à portée écologique. Un film militant, ample et lyrique, qui survole plus de cinquante pays et a comme but revendiqué de nous convaincre que nous avons tous une responsabilité à l’égard de la planète. Car si cette ode à la terre filmée d’en haut par le célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson va vivre sa vie en salle comme tout film, « Home » va également être diffusé à la télé, en DVD et sur internet, simultanément, ce vendredi 5 juin, journée mondiale de l’environnement, dans plus de 70 pays.

En quelques décennies, l’homme a rompu l’équilibre de près de quatre milliards d’années d’évolution de la terre et met son avenir en péril. Selon les spécialistes de l’environnement, il reste à peine dix ans à l’humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la terre et changer son mode de consommation. Les chiffres sont terrifiants : 20 % des hommes consomment plus de 80 % des ressources de la planète ; un milliard de personnes ont faim ; chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent ; les trois quarts des ressources de pêche sont épuisées, en déclin ou à la limite de l’être ; la banquise a perdu 40 % de son épaisseur en 40 ans…

Il y a donc urgence à dire les choses, à en prendre conscience et à agir sur notre quotidien. C’est pourquoi, de la même manière qu’Al Gore avec « Une vérité qui dérange » ou Leonardo DiCaprio avec « La 11e heure », le dernier virage, Yann Arthus-Bertrand, globe-trotter convaincu qu’il est trop tard pour être pessimiste, a choisi le cinéma pour défendre la cause de la planète Terre. Il le fait avec son amour des continents, optant pour la lenteur de l’émerveillement, sublimant, tel un peintre, les couleurs des terres et des mers, filmant aussi les blessures profondes comme la déforestation ou des montagnes d’immondices.

Cela donne des images d’une beauté à couper le souffle. On est en contemplation, les musiques du monde aidant à l’évasion. Mais le narrateur est là, quand il le faut, pour rappeler l’essentiel en posant sur ces décors naturels grandioses des chiffres et des mots forts.

De 7 à 77 ans, osez ce grand voyage, car c’est tout simplement chez chacun de nous, et qu’est-ce que c’est beau !

Soir en Ligne du 3/06/09 par Nicolas Crousse
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