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Cinéart
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Oscar et la Dame Rose

Critique :

Chaque minute du film devient pour le spectateur un émerveillement mais aussi l'occasion de saluer cette destinée tragique (...)

(...) Une camionnette rose qui parcourt des routes enneigées, un jeune garçon espiègle qui s'apprête à faire une nouvelle bêtise, les premières images d'Oscar et la dame rose relevées par une musique de cartoon font d'emblée oublier la gravité du sujet du film. Seul le regard empreint de gêne et de compassion qui envahit les adultes lorsqu'ils s'adressent au jeune garçon rappelle que malgré les apparences, Oscar et la dame rose n'est pas un conte de Noël.

Cette compassion, justement, Oscar ne peut plus la supporter. Médecins, infirmières, enseignants, même ses propres parents s'adressent à lui « comme si je faisais peur » se lamente Oscar. La seule personne à le traiter de « sale petit microbe » et à le prier de « débarrasser le plancher sur le champ » est Rose, la livreuse de pizza. La prouesse d'Eric-Emmanuel Schmitt réside sans nul doute dans l'élaboration de ce personnage, angoissé, terrorisé par la maladie et empêtré dans ses problèmes du quotidien. Telle une bonne fée, c'est pourtant Rose, incarnée par une Michèle Laroque éblouissante, qui va veiller sur les derniers jours d'Oscar, faisant du petit garçon le héros d'un conte, celui d'une vie qu'il ne vivra jamais.

(...) Chaque minute du film devient pour le spectateur un émerveillement mais aussi l'occasion de saluer cette destinée tragique savamment mise en scène. Malgré ce que l'on aurait pu craindre, jamais le film ne sombre dans des excès de lyrisme. Pas question ici de pitié ou d'apitoiement excessif. Soulignons d'ailleurs la performance d'Amir qui incarne le rôle d'Oscar avec une justesse et une sensibilité rare pour un enfant si jeune.

La musique de Casse Noisette, qui marque les moments forts du film, rappelle sans cesse l'aspect merveilleux de cette histoire. Impossible d'ailleurs de ne pas faire un parallèle entre les deux contes, lorsqu'au beau milieu d'un combat de catch raconté par Rose surgit la danseuse étoile du ballet de Tchaïkovski. Dans cette scène surréaliste, le réalisateur parvient à mêler l'univers du catch, de la danse mais aussi du cirque, comme pour nous montrer qu'il faut abolir les frontières entre la violence de la maladie et la gaieté innée des enfants. Comme pour souligner que la mort inexorable peut quelquefois frôler les rêveries futiles de l'enfance sans jamais les abîmer. C'est précisément ce qu'Eric-Emmanuel Schmitt fait avec Oscar et la dame rose.

par Excessif
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