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Prix du Meilleur Réalisateur au 27e Festival international du film Fajr de Téhéran (2009), en sélection officielle du Festival de Toronto 2008, ...


Distribu� par :
Imagine
Ce film n'est plus à l'affiche

Kabuli Kid

L'enfant de Kaboul
Critique :

D’une grande simplicité apparente, un film palpitant de bout en bout, riche en épaisseurs

Au moyen de ce drame mené sur le ton de la comédie, Barmak Akram nous invite à partager le quotidien d’une famille afghane. Est-ce ainsi que les Afghans vivent ? Rien à voir avec la façon dont les médias montrent l’Afghanistan. Non seulement, le réalisateur n’en remet pas une couche, il en retire une plutôt. Certes, on peut voir l’impact d’une roquette dans la cour de la maison, mais le ton est celui d’une comédie qui raconte une histoire grave. Une façon de forcer la porte d’une famille et de voir comment cela se passe à l’intérieur, les rapports de ce chauffeur avec ses filles, avec sa femme. Comment on mange ? Comment on dort ? Quels sont les loisirs ? Et surtout, constater qu’on partage les mêmes sentiments humains à l’égard du bébé mais aussi des lambeaux de culture, les références à Moïse, au jugement du roi Salomon, lorsque cinq mères se présentent pour récupérer leur enfant. Un problème qui trouvera une solution on ne peut plus érotique. Si, si.

Si on pense à Chaplin, on pense aussi à Kiarostami à cette façon de lézarder les clichés, à communiquer le sentiment de réalité et de complexité. Akram a trouvé en Hadji Gul, un acteur authentique. Et avec son sens de l’humour, il rend le film accessible à tous les publics.

"Kabuli Kid" est vraiment passionnant. D’une grande simplicité apparente, il est palpitant de bout en bout car il est riche en épaisseurs. Au-delà du suspense, c’est notre curiosité que titille Akram en levant le voile sur l’envers du décor d’une ville où il n’y a pas que des explosions, des attaques, des soldats blessés. Mais ce qui rend ce réalisateur vraiment singulier, c’est son utilisation légère mais pertinente de la symbolique. A l’image de cette bouteille de coca pleine de lait que le bébé refuse de boire, préférant un sein afghan.

par La Libre

(...) Kaboul au quotidien – tout en nuances, sans sensationnalisme, malgré l’omniprésence de la guerre, de la tradition et de la religion (...)

Plongée subtile et touchante dans le Kaboul contemporain. Chauffeur de taxi à Kaboul, Khaled prend un jour pour une course une femme entièrement voilée de la burqa bleue traditionnelle. Après l’avoir déposée, il s’aperçoit qu’elle a abandonné son nourrisson sur le siège arrière de la voiture. Ne sachant que faire de l’enfant, il sillonnera la ville en quête d’une solution. Hadji Gul, bouleversant, devient alors les yeux et les oreilles de Barmak Akram pour nous guider le long du fil conducteur du scénario à travers Kaboul au quotidien – tout en nuances, sans sensationnalisme, malgré l’omniprésence de la guerre, de la tradition et de la religion – comme on l’a rarement vue au cinéma.

Studio Ciné Live par Iris Mazzacurati
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